dimanche 23 novembre 2014

Inspiration Memphis Group


Les 80's inspirent les studios de création! Des petites perles découvertes chez Heju, Miluccia ou Frenchy Fancy telles que Arro, L&G Studio, Hello Polly Home, Epiforma… ré-interprètent des couleurs et motifs du Groupe Memphis. Aux triangles scandinaves se succèdent ziz-zags, rayures et éclairs aux couleurs vitaminées. Des motifs frais et graphiques poussant même l'enseigne American Apparel à lancer cet automne une collection 100% Memphis...

Alors voici en quelques mots l'histoire de ce groupe fondé à Milan par Ettore Sottsass au début des années 80 et dissout 8 ans plus tard.





Influencé par le Pop Art et voulant rompre avec le style international omniprésent depuis les années d'après-guerre, le Groupe Memphis cherche à créer radicalement et avec humour, s'éloignant du "bon goût" et du design purement fonctionnel. 

Pour cela, ses membres (Michele de Lucchi, Martine Bedin…) utilisent des nouvelles matières (et en détournant d'autres plus classiques comme le marbre) et d'autres industrielles (celluloïds, néons, plastiques, laminés plastique) multipliant les textures, assemblant et mixant les matériaux, décomposant les surfaces, rendant la couleur et les motifs essentiels. Des teintes d'inspiration Pop,  vibrantes (influencées par la bande dessinée, l'Amérique, le kitsch des années 50…) pour obtenir des objets impactants.





D'autant plus impactants de par la maîtrise de la communication du Groupe et ce dés la première expo à Milan le 18 septembre 1981 ouverte au son du rock et avec une mise en scène étudiée. L'affluence et le succès médiatique de cette exposition confortera le président d'Artémide de l'époque, de vendre à l'international leurs créations. Et permettra en partie aux designers du groupe Memphis d'imposer leur vision à l'industrie : l'espace de 8 ans, ce ne seront plus les designers qui s'adapteront à l'outil industriel italien mais l'inverse… proposant des modèles avec un parti-pris esthétique visant à susciter des réactions et des émotions. 

Aujourd'hui, on retrouve avec plaisir le potentiel graphique du style Memphis, mâtiné de revival, dans les trésors du site Depeapa et les mises en scène de Beau Travail!





                                         Créations de Michele Lucchi / Ettore Sottsass / Martine Bedin


mercredi 19 novembre 2014

Le Café Montmartre et la danse Apache - Prague


C'est au Montmartre tchèque que je vous emmène ce soir, dans le Café du même nom fondé en 1911 par Josef Waltner, un grand amateur de Paris et de son cabaret, lieu de rencontres favori de la Bohème pragoise avant la Première Guerre Mondiale. On y parlait le tchèque, l'allemand, le yiddish, reflet de la diversité de la ville à cette période. S'y croisaient selon la légende Franz Kafka, Max Brod, Franz Werfel…  

Des nuits de discussion et de danse : de la danse apache au tango comme nous le rappellent les affiches accrochées aux murs et leurs couples qui virevoltent! Fermé pendant la Deuxième Guerre Mondiale, il a été réouvert après plus de 50 ans par un couple de passionnés voulant recréer l'atmosphère de l'époque. Et c'est précisément cela qu'on vient chercher au Montmartre! Une ambiance feutrée, des lumières tamisées, des meubles des années 20 et 30… Et un esprit bohème qui séduit étudiants, acteurs et professeurs de l'Académie des arts de la scène si proche.



















Si vous aimez Le Cabaret Montmartre et la danse Apache, vous aimerez peut-être Jan Paukert, une ambiance Première République et Bled et son atmosphère 1900


Crédit photos // SLAVIA VINTAGE

lundi 10 novembre 2014

BERLIN




Paris… Rome… Berlin.

En réécoutant, à l'occasion d'une rediffusion sur Arte pour cause de célébration des 25 ans de la chute du Mur, cette réplique de Peter Falk, au début des "Ailes du Désir" - Wim Wenders - je me suis surprise à en reproduire l'intonation… 

Depuis, je ne cesse de songer à la curieuse généalogie des idées. Prenons celle qui m'a inspiré Slavia Vintage. S'il fallait en trouver l'origine ultime, ça ne serait ni dans mes années pragoises, ni dans la découverte - il y a 15 ans déjà, de l'ancienne capitale de l'Europe divisée. 

Certes, l'ambiance qui régnait encore à Berlin, où les créatifs de toute l'Europe se donnaient rendez-vous pour respirer les dernières effluves de la liberté retrouvée et peupler les ultimes espaces récupérés sur l'ancien tracé du mur et le no man's land, avait de quoi laisser des traces. Déjà, Berlin n'était plus ce Berlin, celui des punks du Tacheles ou de la Volksbühne, mais on y lisait encore, avec un peu d'imagination, les traces du passé proche.







L'origine est plus ancienne. Avant Prague, Budapest ou Berlin, il fallut d'abord que mon goût pour le design se conjugue à celui, plus littéraire et cinématographique, d'un jeune homme pour cette partie de l'Europe.

... Berlin. Pour lui, cette réplique résonne de manière plus intime, d'un écho vieux précisément de 25 ans : le matin du 10.11, ayant appris la nouvelle de la chute du mur au réveil, il eut l'impression que tout ce qui allait suivre allait être différent. Comme lorsque le shérif arrive en ville. Il le dit à son père. 

L'idée dû faire son chemin puisqu'à l'heure de la fin des cours, celui-ci l'attendait, un visa de transit pour la RDA en poche. A bord de la 4l familiale, il leur fallut une nuit et une demi-journée pour mener à bien leur petite épopée. Celle-ci les conduisit juste devant la porte de Brandebourg, où ils rejoignirent des citoyens des deux Allemagnes s'attaquant joyeusement au mur, armés de marteaux fournis sans compter par des magasins de bricolage - de l'Ouest, évidemment. Puis ils attendirent avec la foule compacte devant le mur qui courait alors en travers de la Postdamer Platz, jusqu'à ce que des grues ne soulèvent quelques pans de béton, dévoilant une file de Trabant pétaradantes. Comme on lève le rideau sur la scène




Crédit photos // SLAVIA VINTAGE


jeudi 6 novembre 2014

Road trip en Autriche (VII) - Wien : un air nouveau

Le coeur de l'Europe se décale à nouveau vers l'Est… et en 10 ans, Vienne la belle endormie y a puisé une nouvelle énergie! On y reparle le slovène, le hongrois, le slovaque et le bosniaque et elle est devenu un terrain de jeux où l'on s'abreuve à la fois de Sécession et de design… Les musées Leopold Museum et Mumok, à deux pas l'un de l'autre, illustrent à eux deux cette dualité retrouvée.




















Si vous aimez Vienne un air nouveau, vous aimerez peut-être 


Crédit photos // SLAVIA VINTAGE